La chimie, science centrale reliant la physique aux sciences de la vie, est l’étude des substances et des transformations qu’elles subissent. Depuis l’alchimie médiévale cherchant à transformer le plomb en or, jusqu’aux laboratoires modernes manipulant des molécules complexes, cette discipline n’a cessé d’évoluer. La chimie nous permet de comprendre les interactions fondamentales entre les atomes et les molécules, révélant les secrets des réactions chimiques et des liaisons atomiques.

 

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FLACONS DE CHIMIE

Ces flacons contiennent différentes poudres de composés chimiques pouvant servir comme pigments ou bien comme réactifs lors de manipulations chimiques.

Grâce à la révolution industrielle, les chimistes ont accès à de nombreuses nouvelles machines et méthodes qui leur permettent de produire de façon plus stable des réactions chimiques. C’est aussi le début de l’industrie chimique qui met au point de nombreux nouveaux produits (entretien, cosmétique, etc.) accessibles au grand public.

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Se lance ainsi un marché de pigments (pour la peinture et autre teinture) synthétiques, réalisés grâce à ces nouveaux procédés chimiques. Plutôt que d’utiliser des matériaux rares et très chers (lapis lazuli, safran…), les chimistes utilisent des résidus de métaux, roches ou autres produits auxquels on ajoute ou on enlève des éléments par procédé chimique (par exemple en ajoutant du sodium à du carbonate de cuivre – préalablement préparé aussi par procédé chimique).

Ces pigments ont eu un impact important dans le monde de l’art du XIX° siècle : les peintures synthétiques sont beaucoup moins chères que les peintures avec des pigments naturels (utilisées depuis l’antiquité et faites alors en broyant différents éléments naturels). Certaines couleurs jusqu’alors inaccessibles pour certaines bourses deviennent abordables, comme le Bleu outremer remplacé par le Bleu Guimet (qui à lui tout seul révolutionne le monde de l’art, qui permet, plutôt que de broyé du lapis lazuli, d’obtenir un bleu identique à partir de thiosulfate d’aluminosilicate de sodium1, ce qui fait ainsi baissait le prix de ce pigment ; le bleu outremer ne dépasse pas huit cents francs par kilogramme, alors qu’au même moment le lapis-lazuli coûtait entre six et dix mille francs par kilogramme ; la réputation du bleu Guimet devient mondiale). Ces pigments synthétiques étaient, notamment, particulièrement prisés par les impressionnistes pour la gamme de couleurs qu’ils offraient.

  • Chromate neutre D’ammoniaque: particulièrement toxique (cancérigène), utilisé comme réactif en chimie (propriétés explosives), peut aussi être utilisé en photographie (dans la gélatine qui aide à figer l’image) ou bien comme pigment notamment pour les vêtements.
  • Vert Guimet: Pas toxique. Aussi connu sous le nom de « Vert émeraude », il était particulièrement utilisé dans la teinture de textile ou pour le papier peint. Avant l’invention des colorant et pigment de synthèse au XIXème avec l’avancée de la chimie, pour teindre un vêtement en vert il fallait d’abord le teindre en bleu puis après en jaune. Puis les premières teintures vertes synthétiques font leurs apparitions, mais celles-ci sont faites à partir d’un dérivé de l’arsenic et sont particulièrement toxique, d’où la superstition des comédiens à ne pas porter de vert sur scène. Le vert de Guimet vient par la suite les remplacer.
  • Phosphate de cobalt: A plusieurs utilisations chimiques, peut servir de catalyseur (facilite une réaction chimique), améliore la résistance à la corrosion de certains métaux, ou est utilisé comme pigment pour la peinture, inventé en 1858 sous le nom de « Violet de cobalt » par le chimiste français Salvetat.

 

Écoutez aussi une enquête poignante pour discerner le vrai du faux grâce à ces pigments dans cette capsule audio fictive :

 

 

Les autres objets de collection

Pour en savoir plus

Présentation des formes chimiques du pétrole
Classification : Mélange complexe d’hydrocarbures
Période : Produit publicitaire du XXe siècle

Le pétrole est un combustible fossile, constitué d’un mélange complexe d’hydrocarbures (molécules organiques constituées de carbone et d’hydrogène) associés à d’autres molécules tels que le soufre, l’azote et l’oxygène. Il se forme au cours de millions d’années à partir des restes d’organismes marins (plancton, algues, végétaux) accumulés dans des bassins sédimentaires et soumis à des phénomènes de pression et de température élevés.

Les hydrocarbures présents dans le pétrole se déclinent en plusieurs formes chimiques principales :

  • Alcanes (ou paraffines) : ce sont des chaînes simples d’atomes de carbone, qui peuvent être linéaires (les atomes sont à la queue leu-leu) ou ramifiées (une branche d’atomes se forme perpendiculairement à la ligne). Les alcanes constituent une part importante du pétrole brut.
  • Cycloalcanes (ou naphtènes) : ces molécules forment un cycle fermé d’atomes de carbone saturés (en anneau, cube, triangle ou tout polygone) et sont plus stables que les alcanes.
  • Aromatiques : composés cycliques (liaison fermée d’atomes comme pour les cycloalcanes) contenant un ou plusieurs anneaux de benzène (composé organique). Les hydrocarbures aromatiques sont souvent utilisés dans la fabrication de produits chimiques tels que le plastique et le caoutchouc.
  • Asphaltènes et résines : molécules plus complexes et lourdes, riches en carbone, qui se trouvent dans les fractions les plus lourdes du pétrole, telles que l’asphalte ou les bitumes.

La diversité des composés chimiques dans le pétrole permet son utilisation dans une large gamme de produits, de l’essence et du kérosène aux plastiques et tous dérivés de produits chimiques. Selon l’histoire géologique de la zone, où il s’est développé, le pétrole peut avoir des variantes influençant sa viscosité, sa couleur, sa densité, et sa teneur en soufre.

Cette présentation des formes chimiques du pétrole met en lumière la complexité chimique du pétrole et souligne l’importance de cette ressource naturelle clé pour les industries énergétiques et chimiques modernes qui se sont créées autour d’elles, malgré les conséquences notamment écologiques qui découlent de son utilisation.

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