Modèle anatomique d’oreille en papier mâché
Créateur : Dr. Louis Auzoux (1797-1880)
Matériau : Papier mâché
Date : 1857
Faculté des sciences de l’université de Poitiers

Le Dr. Louis Auzoux, médecin et anatomiste français, a révolutionné l’enseignement médical au XIXe siècle grâce à ses modèles en papier mâché. Ce modèle anatomique d’oreille permet de détailler la structure complexe de l’organe auditif, en offrant une représentation pédagogique précise des différentes parties de l’oreille externe, moyenne et interne. Conçu pour être démontable, il servait principalement à l’enseignement dans les écoles de médecine, ainsi le trouve-t-on dans tous les lieux de savoir académique.

L’utilisation du papier mâché, matériau léger et économique, rend ces modèles durables et accessibles à un plus large public que les modèles en cire ou d’autres types de matériaux plus chers à produire. Ce modèle incarne l’approche novatrice et technologique du Dr. Auzoux, mêlant précision scientifique et pédagogie visuelle.

Modèle anatomique des nerfs du crâne humain en cire
Matériaux : Céroplastie constituée de cire et véritable crâne humain
Date : XIX^e siècle

Ce modèle complexe présente une section détaillée des nerfs du crâne humain, finement reproduits en cire sur une base composée d’un véritable crâne humain sectionné dans sa partie gauche. Les nerfs crâniens, essentiels au fonctionnement sensoriel et moteur, sont ici méticuleusement mis en relief, permettant de visualiser leur parcours à travers les structures osseuses du crâne.

Les modèles en cire, très prisés au XIX^e siècle, étaient utilisés pour l’enseignement de l’anatomie, permettant d’étudier de près des détails anatomiques difficiles à observer sur des spécimens naturels. Ce modèle, alliant précision scientifique et matériaux naturels, est un exemple exceptionnel de l’art anatomique qui combine savoir-faire technique, pédagogie et réalisme. Il était particulièrement utilisé dans les écoles de médecine pour la formation des étudiants.

Ce modèle a été réalisé par la « Maison Tramond », créée à Paris vers le milieu du XIXè siècle et spécialisée dans la préparation de pièces ostéologiques et la réalisation de modèles anatomiques en cire.

Ergographe
Inventeur : Angelo Mosso (1846-1910)
Période : Fin du XIXe siècle

L’ergographe, inventé par le physiologiste italien Angelo Mosso, est un instrument scientifique qui mesure le travail musculaire et la fatigue. Cet appareil permettait d’enregistrer graphiquement la contraction et la force des muscles, en particulier ceux de la main et de l’avant-bras, en réponse à un effort soutenu. L’ergographe marquait ainsi une avancée dans l’étude de la physiologie humaine, permettant de quantifier et d’étudier de manière précise la fatigue musculaire.

Employé dans les domaines de la médecine, et de la psychologie, cet appareil illustre les premiers efforts pour comprendre les limites du corps humain face à l’effort physique. Les données recueillies grâce à l’ergographe ont également contribué à l’étude de la productivité et de la performance humaine, à une période où l’intérêt pour l’optimisation du travail était grandissant.

Cet appareil provient de l’établissement G. Boulitte qui est connu pour avoir été un fabricant d’appareils médicaux et scientifiques au XIX^e siècle. L’entreprise était spécialisée dans la conception et la fabrication d’instruments de mesure, notamment des dispositifs destinés à la médecine clinique, des thermomètres, des appareils pour l’auscultation, des balances, des baromètres, des électrodes et divers autres instruments scientifiques.

Modèles en cire de l’évolution du fœtus humain à 4 stades
Matériau : Cire
Fabricant : Adolf Ziegler
Période : XIX^e siècle
Faculté des sciences de l’université de Poitiers, Chaire de Zoologie

Ces quatre modèles en cire illustrent l’évolution du fœtus humain à différents stades de développement, de la formation précoce à un stade plus avancé de la gestation. Chaque modèle offre une représentation précise et détaillée des changements morphologiques, permettant de visualiser les transformations successives du fœtus et de sa face au cours de la gestation.

Les modèles en cire se développant au XVIII^e siècle avec des « écoles » qui vont se développer autour de leurs productions, sont mis à profit dans les écoles de médecine et par les obstétriciens. Ils offraient un support pédagogique indispensable à une époque où les dissections prénatales étaient rares et les études de développement embryonnaire difficiles à réaliser. À cette époque les dissections humaines étant proscrites ou très rigoureusement encadrées par la religion en Occident, étudier et observer le développement embryonnaire lors de la gestation humaine était inaccessible. Ce type de modèles illustre les progrès de l’anatomie et de l’embryologie au XIXe siècle, tout en offrant aux étudiants une meilleure compréhension de la complexité du développement humain.

Le réalisme des modèles en cire, grâce à leur texture et leurs détails minutieux, témoigne de l’ingéniosité des artisans et de l’importance de ces objets pour l’enseignement scientifique.

Lentilles interchangeables pour microscopes
Matériau : Verre optique et métal
Période : XIX^e – XX^e siècle

Ces lentilles interchangeables servaient à ajuster la puissance de grossissement des microscopes optiques. Conçues en verre optique de haute qualité, ces lentilles permettent d’obtenir des résolutions différentes selon les besoins de l’observation, qu’il s’agisse de cellules, de micro-organismes ou d’autres structures invisibles à l’œil nu. Elles étaient fixées sur un revolver, afin que les utilisateurs puissent changer rapidement d’objectif pour passer d’un faible à un fort grossissement.

Ces lentilles ont joué un rôle crucial dans les progrès de la biologie et de la médecine, en permettant une observation plus précise et détaillée des échantillons de tailles microscopique. Elles ont été utilisées dans divers champs scientifiques, de la bactériologie à l’histologie, contribuant ainsi à de nombreuses découvertes, comme la théorie cellulaire et l’identification des agents pathogènes.

Lames histologiques
Matériaux : Verre et tissu biologique (ex. : échantillons de tissus humains ou animaux)
Période : XX^e siècle

Ces lames histologiques, outil fondamental datant du XX^e siècle, sont employé dans l’étude des tissus biologiques au microscope. Chaque lame contient un échantillon de tissu, soigneusement préparé et sectionné en sections extrêmement fines, permettant une observation détaillée de la structure cellulaire des tissus.

L’histologie, discipline clé en biologie et en médecine, permet d’étudier la composition et la structuration des tissus et de comprendre leur fonctionnement ainsi que leur altération pathologique. Les avancées technologiques du XXe siècle, notamment les méthodes de fixation, d’inclusion et de coloration des tissus, ont grandement amélioré la qualité des préparations histologiques, rendant possible l’identification précise de maladies telles que les cancers

Les lames histologiques servent encore dans les laboratoires de pathologie et de recherche pour l’analyse des échantillons biopsiques et l’enseignement de l’anatomie microscopique, faisant de cet outil un incontournable pour les médecins et chercheurs. Néanmoins, l’analyse et l’enseignement se fait aujourd’hui de plus en plus grâce à l’imagerie numérique.

Modèle anatomique d’œil en papier mâché
Créateur : Dr. Louis Auzoux (1797-1880)
Matériau : Papier mâché
Période : XIX^e siècle
Faculté des sciences de l’université de Poitiers, Chaire de Zoologie

Ce modèle anatomique d’œil, réalisé par le Dr. Louis Auzoux, illustre de manière détaillée la structure complexe de l’organe de la vue. Fabriqué en papier mâché, ce modèle présente les différentes parties de l’œil, y compris la cornée, le cristallin, la rétine et les nerfs optiques, avec une précision qui permet d’explorer la fonction et l’anatomie de cet organe essentiel.

Le Dr. Auzoux, pionnier dans la fabrication de modèles anatomiques, a conçu cet objet pour l’enseignement médical, rendant l’anatomie accessible et compréhensible pour les étudiants et les professionnels de la santé. La technique du papier mâché, légère et durable, a permis de créer des modèles réalistes et modulables, souvent démontables pour une meilleure pédagogie et permettre de simuler de véritables dissections.

Ce modèle est emblématique de l’approche innovante du Dr. Auzoux, qui a transformé la manière d’enseigner l’anatomie et a contribué à une meilleure compréhension des mécanismes du corps humain.

Matériel médical du XIX^e siècle
Matériaux : Acier inoxydable, verre, et autres métaux
Période : XIX^e siècle

Ce lot de matériel médical comprend divers instruments essentiels utilisés par les praticiens au XIXe siècle, tels que des scalpels, des bistouris, des scalpels à dissection, des seringues et d’autres outils spécialisés. Chaque instrument a été conçu avec précision pour répondre aux besoins des médecins et des chirurgiens de l’époque, contribuant à l’avancement des pratiques médicales et chirurgicales.

Les scalpels et bistouris, avec leurs lames acérées, servaient aux incisions chirurgicales, tandis que les seringues, principalement faites en verre au XIX^e siècle, permettaient l’administration de médicaments et de traitements. L’évolution des techniques chirurgicales, notamment l’anesthésie et la stérilisation, a rendu ces outils encore plus cruciaux pour assurer des interventions plus sûres et efficaces.

Ce matériel médical illustre les progrès significatifs de la médecine au cours du XIX^e siècle (jusqu’à la 1^er Guerre Mondiale qui va amener progrès importants dans les pratiques et l’innovation des instruments), et des découvertes majeures en anatomie, en chirurgie et en pharmacologie. L’utilisation de ces instruments a non seulement amélioré les soins aux patients, mais a également établi des standards qui continuent d’influencer la pratique médicale moderne.